La mare
La préservation et l’entretien de mares et de petits plans d’eau sont nécessaires pour de nombreux insectes, mammifères et amphibiens. Elles sont aussi un biotope attractif pour certaines plantes aquatiques rares.
Quelle que soit leur espèce, le nombre d’amphibiens a fortement diminué suite, d’une part, à la perte de leur habitat et, d’autre part, parce que les mares-abreuvoirs disparaissent. La migration annuelle des amphibiens se paie d’ailleurs d’un lourd tribut. Créer de nouvelles mares permet d’aider les populations d’amphibiens et de tisser des liens entre les différentes populations.
L’assèchement des zones humides est un phénomène généralisé depuis une dizaine d’années qui, en de nombreux endroits, est provoqué par une baisse du niveau de la nappe phréatique de plus d’un mètre. Les mares alimentées par la nappe phréatique s’assèchent donc plus souvent et plus tôt dans l’année. Ce phénomène mène aussi au dessèchement des larves d’amphibiens avant qu’elles ne puissent commencer à vivre hors de l’eau. Toutes les larves d’une année entière de reproduction peuvent ainsi mourir.
Si votre mare se trouve à proximité d’autres mares déjà peuplées, elle n’aura que plus de chances d’être adoptées par les amphibiens. Comment contrôler si votre mare est habitée ? Tout simplement en cherchant les rubans d’œufs et les œufs pondus par le crapaud commun et la grenouille brune, de fin mars à la mi-avril. La nature du site dans lequel vous aménagez la mare importe également pour sa colonisation. Les mares creusées dans des endroits découverts n’attirent pas les amphibiens car elles offrent peu de possibilité d’abri. Vous pouvez y remédier en prévoyant des haies et des taillis à proximité.
Lorsque vous creusez votre mare, veillez à ne pas créer un contact direct avec des fossés existants. Nombre d’entre eux semblent propres mais risquent d’être pollués occasionnellement par les eaux usées ou les pesticides.
Une mare nécessite un entretien régulier afin d’éviter son remblaiement, causé par le passage du bétail. La meilleure période pour y procéder s’étend de la mi-septembre à la fin octobre. Durant cette période, le niveau de la nappe phréatique est au plus bas et la saison de reproduction des amphibiens est terminée. Les travaux d’approfondissement du fossé ou de la mare doivent s’effectuer par phases. Vous évitez ainsi de détruire l’ensemble du biotope de l’étang en un coup et vous encouragez une recolonisation plus rapide par les plantes et les insectes. Veillez également à faucher les abords de l’étang par parcelles, d’année en année.
La plupart des espèces de poissons constituent aussi un réel danger pour la couvée des amphibiens. C’est pourquoi ces derniers préfèrent des mares isolées qui s’assèchent de temps à autre car les poissons ont, en effet, du mal à s’approprier de telles mares. Si vous voulez préserver les amphibiens, il vaut mieux éviter de peupler votre mare de poissons. Même si des amphibiens adultes cohabitent parfois avec des poissons dans les étangs de jardin, ils s’y reproduisent très mal du fait de la pression qu’y exercent ces prédateurs.
Afin de favoriser l’accouplement des batraciens, lorsque vous creusez votre mare, vous pouvez créer un haut fond le long de la rive nord-ouest. Ils pourront ainsi profiter de cette zone peu profonde et ensoleillée qui se réchauffe vite. Les larves pourront se développer plus rapidement dans cette zone chaude et y trouver de nombreuses proies providentielles. De façon plus générale, un tracé irrégulier de l’étang est également important pour les autres plantes et animaux vivant à mi-chemin entre la terre ferme et l’eau.
Surfez sur www.natagora.be/rainne pour toute information sur les amphibiens et savoir comment leur venir en aide.
Le crapaud commun et les grenouille rousse ont l’habitude de toujours revenir à la mare dans laquelle ils sont nés. Le début du printemps marque le début de la migration d’une équipée bigarrée, composée du crapaud commun, de la grenouille brune, de toutes sortes de tritons, comme le triton alpestre et le Le triton commun, ainsi que de grenouilles vertes plus rares et d’espèces de crapauds moins connues. Heureusement, les endroits les plus dangereux sur les routes sont maintenant identifiés. Vous pouvez y aider les amphibiens à traverser en toute sécurité. Renseignez-vous sur www.natagora.be/rainne. Si vous apercevez le panneau « Attention, traversée de crapauds »… pensez à lever le pied !
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