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La biodiversité en Belgique

Introduction

Notre petit pays abrite une biodiversité vaste et variée : des paysages uniques et diversifiés, de précieux écosystèmes et une quantité surprenante d’espèces. Ce chapitre dresse un bref aperçu de la biodiversité en Belgique. Pour plus de détails, la brochure peut être téléchargée gratuitement via le lien suivant : « La biodiversité en Belgique : un aperçu ».


La colonne de gauche contient des textes et des liens vers des renseignements supplémentaires à propos du site. La colonne de droite, quant à elle, présente des liens menant à des sites et graphiques centrés sur la thématique qui nous concerne. Vous pouvez voir une version agrandie de la plupart des illustrations via un simple clic sur l’image.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1. La Belgique, un plat pays... qui a du relief !

Une combinaison unique entre les caractéristiques naturelles – sol, relief et climat – et l’utilisation intensive du sol font de la Belgique l’héritière d’une étonnante biodiversité.

 

Relief et utilisation

On peut délimiter trois grandes zones en Belgique :

  • au nord, la Basse Belgique est plate et en majeure partie sablonneuse ; l’agriculture et l’élevage y prédominent ;
  • au centre du pays, la Moyenne Belgique est vallonnée et ses sols sont essentiellement limoneux ; elle abrite principalement à l’ouest et autour des grandes villes, de nombreuses industries, et dans une moindre mesure de l’agriculture ;
  • au sud, la Haute Belgique présente un relief accidenté caractérisé par des hauts plateaux entrecoupés de vallées profondes, et les sols sont rocheux ou altérés ; elle est dominée par la sylviculture et une agriculture moins intensive.

Chacune de ces zones possède en outre une multitude d’éléments paysagers, naturels (rivières, dunes, collines, vallées...) ou créés par l’homme (prés, haies, étangs...), menant à une grande diversité d’habitats pour la faune et la flore.


Climat

La Belgique bénéficie d’un climat modéré doté d’une influence maritime. Les températures et précipitations moyennes annuelles à Uccle, où est situé l’Institut Royal Météorologique, s’élèvent actuellement à 9,8°C et 802 mm. Dans les Hautes Fagnes, au sud-est du pays, règne un climat continental caractérisé par des étés plus chauds et des hivers plus rigoureux.

Certains phénomènes locaux favorisent également la diversité des habitats. Ainsi, la Lorraine belge est appelée la Provence belge en raison de ses coteaux orientés vers le sud, où l’on trouve fréquemment des espèces normalement plus méridionales.

Au cours de la dernière décennie, la Belgique a subi les effets du réchauffement climatique et leurs impacts sur la biodiversité sont clairs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. La diversité écosystémique en Belgique

Les principaux écosystèmes en Belgique sont les forêts de feuillus et de conifères, les pelouses et les prairies, les landes et les dunes, les tourbières et les marécages, les lacs et les rivières, sans oublier l’écosystème marin en mer du Nord.

La distribution de ces écosystèmes varie en fonction des régions. Ainsi, près de 80% des forêts belges se situent en Wallonie, où environ un tiers du territoire est sous couvert forestier. En région  bruxelloise, les surfaces forestières sont de taille plus modeste mais jouent un rôle capital de ‘poumon vert’, grâce notamment à la Forêt de Soignes située en périphérie. Le nord du pays est, quant à lui, riche en prairies et terres arables, landes à bruyères et dunes.

De nombreux écosystèmes belges sont d’une importance capitale pour la biodiversité belge et européenne, comme les Bancs  flamands en mer du Nord, le Zwin, les marais d’Harchies, des parcs naturels tel que celui des Hautes Fagnes-Eifel ou encore, les cavités souterraines d’intérêt scientifique à l’image des grottes de Bohon à Durbuy. Sans compter que des habitats belges comme les dunes côtières, tourbières boisées, tourbières hautes et actives, marais calcaires et pelouses calcaires sont devenus rares dans l’Union Européenne et doivent être protégés prioritairement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

3. La diversité des espèces en Belgique

Notre petite Belgique réunit à elle seule des écosystèmes variés et uniques qui accueillent pas moins de 36 000 espèces connues, dont 22 500 animaux, 7 000 plantes et 6 500 champignons. Tout en sachant qu’il reste 19 000 espèces vivantes qui n’ont pas encore été observées. Alors, la Belgique est-elle biodiversifiée ? Absolument !


Les animaux

En Belgique, il y a environ 22 500 espèces animales déjà répertoriées (voir le tableau). Les scientifiques estiment par ailleurs que de nombreuses espèces n’ont pas encore été observées et que le nombre total pourrait s’élever à 35 000. En d’autres termes, près d’un tiers de notre faune n’a pas encore été découvert.

Mais mauvaise nouvelle : la plupart de ces espèces animales sont plus ou moins menacées selon les cas. Des espèces comme le grand dauphin, le bruant ortolan, l’esturgeon, le crapaud sonneur à ventre jaune et le criquet migrateur européen ont disparu au cours des dernières décennies. Beaucoup d’autres, comme la loutre, la rainette verte, la sauterelle à sabre et le papillon azuré des mouillères, semblent condamnées au même destin.

Les raisons principales de ce déclin sont (une combinaison de) la destruction et la fragmentation des habitats, la pollution et l’eutrophisation, les changements climatiques, les espèces exotiques envahissantes et les perturbations dues aux loisirs et au tourisme. Il ne faut pas sous-estimer les « nouvelles » espèces en Belgique : des espèces d’autres régions du monde qui ont, d’une manière ou d’une autre, atterri chez nous. Lorsque ces espèces sont dominantes ou agressives, elles constituent une menace pour la biodiversité indigène. Le rat musqué, la perruche à collier, la tortue de Floride, la grenouille taureau et la coccinelle asiatique multicolore en sont des exemples bien connus.

 

Les plantes

Parmi les plantes belges, il existe toutes sortes de formes, de couleurs et de tailles. En Belgique, on a observé plus de 7000 espèces de plantes différentes (voir le tableau) ; et l’on estime qu’il reste encore 2000 plantes non-répertoriées.

Contrairement aux champignons et aux algues, la plupart des groupes de plantes sont bien connus. Les connaissances sont concentrées sur les plantes à fleurs, les conifères, les fougères, les mousses et lichens.

Comme chez les animaux, entre un tiers et la moitié des végétaux sont menacés. Les principales menaces sont la destruction et la fragmentation des habitats, le drainage, l’agriculture intensive, les espèces exotiques envahissantes et la pollution du sol et de l’air. Des espèces telles que le lycopode à trois épis, l’orchis des marais, le petit botryche et la violette à feuilles de pêcher ont déjà disparu de Belgique. D’autres, comme la prèle panachée, l’orchis musc, le silène de nuit et la cicendie filiforme, sont en voie de disparition.

Le problème des espèces envahissantes se pose ici également : la renouée du Japon, la berce du Caucase, le cerisier tardif, le séneçon du Cap et l’élodée du Canada constituent quelques exemples menaçants pour notre biodiversité indigène. En Flandre par exemple, la liste des espèces exotiques répertoriées est presque aussi longue que la liste des espèces indigènes.

 

Les champignons

Les champignons ne jouent pas seulement un rôle important dans la plupart des contes de fées, ils sont bien souvent à la base de nombreuses chaînes alimentaires et ont un rôle essentiel dans des processus naturels tels que la formation d’humus.

Les mycologues belges (scientifiques spécialisés dans l’étude des champignons) parviennent au fur et à mesure à résoudre les mystères de ce groupe, mais il reste encore de nombreux pans sombres. À ce jour, environ 6500 espèces de champignons sont connues, mais 3000 au moins sont encore à découvrir.

Cependant, la destruction et la fragmentation des habitats, l’acidification et l’eutrophisation sont autant de phénomènes qui portent à 500 le nombre d’espèces sur liste rouge. Des espèces telles que le tricholome orange, le Phallus duplicatus de Bosc et le Sarcoleotia platypus sont déjà éteintes en Belgique et de nombreuses autres sont sur le point de suivre le même destin.

 

Les micro-organismes

Les micro-organismes sont des organismes trop petits pour être vu à l’œil nu, comme les bactéries, les protozoaires, les algues unicellulaires ou les moisissures (y compris les levures).

Bien que les micro-organismes jouent un rôle fondamental dans tous les écosystèmes, ils restent peu connus en Belgique. La diversité des bactéries chez nous est fort méconnue. Mais il existe environ 300 cyanobactéries répertoriées. Il n’y a que quelques groupes de petits protozoaires qui sont répertoriés, comme les ciliés ou les foraminifères. Une estimation correcte du nombre est ici impossible car les connaissances dans le domaine sont trop limitées.


 

 Toutes les espèces belges en ligne, sur le registre des espèces belges !

 

 

 
 


Résumé du nombre d’espèces animales estimées et répertoriées en Belgique et dans le monde.
(Cliquez pour agrandir)

 

 

 

 
 

 

 

 


 

 


Résumé du nombre d’espèces de plantes estimées et répertoriées en Belgique et dans le monde. (Cliquez pour agrandir)

 

 

 

 

 

 

 
Résumé du nombre d’espèces de champignons estimées et répertoriées en Belgique et dans le monde. (Cliquez pour agrandir)

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 


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